AUBERT Pierre-Antoine

Pierre-Antoine Aubert est né vers 1783.


Il reçoit une bonne éducation et fait de fortes études. Quoique s’adonnant depuis tout jeune à la pratique de l’équitation, il est pendant longtemps employé dans les bureaux de la ville de Paris et en sort avec une pension de retraite.


De 1792 à 1800, il est élève au manège de M. Testu de Brissy, sous MM. Le chevalier de Mottey, Lavard, Vincent, Auguste Pellier, Coupé et Gervais, élève-écuyer au manège Amelot, sous les écuyers Leroux frères, Chapelle, Pellier et Mézières, puis écuyer-professeur au manège Vincent dit manège des Dames quand celui d’Amelot est supprimé.


Pendant le Consulat, il tient, avec M. Addenet, un établissement d’équitation à l’hôtel d’Auvergne, près des Tuileries. M. Jardin, écuyer du Premier Consul, avait obtenu que l’Orangerie des Tuileries, placée dans la Salle qu’avait occupée l’Assemblée constituante, soit rendue à sa destination première, c’est-à-dire transformée en manège ; mais ce manège étant trop éloigné des écuries du Premier Consul, établies place du Carrousel. Aubert et son associé, qui avaient des élèves et des chevaux à dresser dans la garde consulaire, sont autorisés à y donner des leçons.


De 1818 à 1827, il est directeur et propriétaire du manège qu’il a fait construire rue de l’Arcade, où il s’adjoint, pour écuyers-professeurs, MM. Lemaître, Hirchsmann, Sarron et Perrard. C’est dans ce manège que viennent prendre leurs leçons d’équitation les élèves de l’École d’application d’état-major, dont Aubert a été nommé, en 1819, écuyer-professeur, avec Kuntzmann, ancien piqueur de la reine de Hollande, comme second ; il quitte cette fonction en 1820.


En 1828, il fait construire, rue de Ponthieu, un manège qu’il dirige jusqu’au 31 juillet 1830. Il le cède alors à M. Latry. Il voyage ensuite en Suisse, en Autriche, et en Italie, visitant tous les établissements d’instruction équestre, et rentre en France en 1833. En 1836, il fait paraître son Traité raisonné d’équitation, en manuscrit depuis longtemps, et qui a reçu l’approbation du marquis Ducroc de Chabannes, « le Nestor des écuyers français », dit-il.


Il continue ensuite à s’occuper d’équitation, soit en donnant des conseils à ses anciens élèves, soit en dressant les chevaux qu’on lui confie.


Enfin il dirige pendant plusieurs années le haras du marquis de Villette, son ami. En 1850, il fait à Saumur un séjour de deux mois, dans le but d’obtenir du commandant de cette école, le général de Goyon, et des principaux écuyers, des attestations favorables qui ne lui sont point refusées et qui doivent aider aux démarches qu’il fait alors pour être décoré.


Pierre-Antoine Aubert est décédé en 1863.


Il a publié Traité raisonné d’équitation, d’après les principes de l’École française (1836), Équitation des Dames (1842), Quelques observations sur le système de M. Baucher pour dresser les chevaux (1842), Observations présentées à Son Excellence le Maréchal Ministre de la Guerre et à MM. les Membres du Comité de Cavalerie sur le moyen de simplifier le dressage des Chevaux de troupe et de les conserver beaucoup plus obéissants à la main, en rendant impossible le faux emploi des rênes de la bride, l’une des grandes causes de la défense des chevaux, comme l’une des grandes causes de leur ruine en peu de temps (1845), Recueil de copies de Lettres extraites de la correspondance de M. Aubert avec les hommes que leurs connaissances en équitation ont rangés parmi les maîtres les plus capables en cet art (1855).


Outre les ouvrages ci-dessus, Aubert a laissé une Biographie des Écuyers et Hommes de cheval morts depuis un demi-siècle, qui n’a jamais été publiée et dont le manuscrit semble irrévocablement perdu.


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