L'ECOLE SUPÉRIEURE DE GUERRE AÉRIENNE

 

 

A partir de sa réouverture en 1919, l’École supérieure de guerre compte parmi ses élèves des officiers venant de l’Aéronautique, puis de l’armée de l’Air, recrutés par le concours d’admission à l’École supérieure de guerre.

 

Après la création du ministère de l’Air en 1928, un certain nombre de lois et de décrets ont créé puis organisé l’armée de l’Air en 1933 et 1934. Se substituant au décret du 3 juin 1933 qui portait création d’une école de l’Air, le décret du 26 juillet 1936, paru au Journal officiel des 27 et 28 juillet, fixe l’organisation de l’École de l’air. Groupant tous les moyens d’instruction relevant du département de l’Air, elle a pour missions, outre la formation de base, le perfectionnement tactique, technique et aérien du personnel des formations combattantes et des services, l’enseignement supérieur aérien et le développement des hautes études aériennes dans les grades élevés. A cet effet, l’École de l’Air comprend différentes écoles dont l’École supérieure de guerre aérienne qui fonctionnera à partir du 1er octobre 1936. Ce n’est qu’en octobre 1938 qu’une note établit le fonctionnement de l’École supérieure de guerre aérienne. L’École est alors placée sous le commandement du général inspecteur général des écoles de l’armée de l’Air. Le directeur de l’ESGA est un général secondé par un officier supérieur.

 

Le 1er novembre 1936, les officiers de l’armée de l’air de la 57e promotion de l’École supérieure de guerre - qui sera la dernière à compter des aviateurs, viennent terminer leur scolarité à l’École supérieure de guerre aérienne.

 

Les promotions 1936-1938 (1re promotion) et 1937-1939 (2e promotion) de l’ESGA ont été recrutées par le concours d’admission à l’École supérieure de guerre. Ce n’est apparemment que pour la promotion 1938-1940 (3e promotion) que des épreuves particulières ont été établies.

 

L’enseignement comprend des exercices sur la carte, des conférences, des visites d’établissement militaires et des voyages.

 

Dès le début, un souci de l’armée de l’Air est d’inclure des officiers étrangers dans les promotions, ce qui est réalisé dès 1937.

 

La mise en place de cette nouvelle école se fait en étroite collaboration avec l’École supérieure de guerre, tant sur le plan de l’enseignement – dont les principes sont repris – que du soutien administratif et matériel ; en témoignent certains cours effectués en commun, des « trombinoscopes » uniques pour les promotions 1936-1938, 1937-1939 et 1938-1939 des deux écoles, les médailles souvenirs de l’École supérieure de guerre remises aux stagiaires de l'ESG, et des liens fraternels entre officiers qui resteront vivaces jusqu’à l’extinction des derniers survivants.

 

Dans les faits, la séparation entre les écoles n’est réalisée qu’après la Seconde Guerre mondiale.

 

A la fin de la Seconde Guerre mondiale, un Cours supérieur d’état-major de l’armée de l’Air ouvre ses portes le 4 novembre 1946. Il prendra définitivement le nom d’École supérieure de guerre aérienne par une circulaire de juin 1948. L’École connaitra, durant son existence, des évolutions dans les programmes d’enseignement, dans la composition et dans la taille des promotions. Elle fonctionnera jusqu’en 1993, date de création du collège interarmées de Défense.

 

 

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La 1re promotion de l’École supérieure de guerre aérienne.

 

 

La liste des huit admis à l’École supérieure de guerre paraît au Journal officiel le 5 mars 1936. Ceux-ci vont accomplir des stages au centre d’instruction des chars de combat à Versailles du 30 mars au 11 avril 1936, à la base d’aéronautique maritime de Berre du 21 avril au 16 mai, au 401e régiment d’artillerie de DCA au camp de Suippes du 29 juin au 4 juillet, à la 42e division d’infanterie à Metz, puis au camp de Mourmelon et dans un exercice sur les côtes de Meuse du 20 juillet au 5 septembre, à la 5e division de cavalerie au camp du Valdahon du 7 au 20 septembre puis dans l’aviation et l’aérostation du 18 mai au 18 juillet.

 

Suite à la parution, au Journal officiel des 27 et 28 juillet, du décret du 26 juillet 1936 fixant l’organisation de l’École de l’air et créant l’École supérieure de guerre aérienne, ils vont finalement suivre le stage de la nouvelle école. Après une permission d’un mois, tous les admis, sauf le commandant Coint, victime d’un grave accident aérien, entrent le 3 novembre 1936.

 

Les cours se terminent à la fin d’octobre 1938. Tous les stagiaires sortent brevetés.

 

Le colonel FANNEAU DE LA HORIE est mort pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale.

 

Liste des stagiaires :

 

BASSET Eugène-L.-M. capitaine

 

CAUBET Jules capitaine

 

COINT René-Joseph capitaine

 

DAVID Gabriel-Alexis-Marie capitaine

 

FANNEAU DE LA HORIE Guy-Paul-Alphonse-Marie capitaine

 

LAUZIN Henri-Emmanuel-Charles capitaine

 

MALAISE Pierre-Édouard-Charles capitaine

 

SOVICHE Pierre-H.-M. capitaine

 

 

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La 2e promotion de l’École supérieure de guerre aérienne.

 

 

La liste des 21 admissibles paraît au Journal officiel le 4 avril 1937. Les épreuves orales sont subies du 19 au 24 avril à l’École militaire à Paris. La liste des quinze admis paraît au Journal officiel le 24 avril 1937. Ceux-ci vont accomplir des stages au cours pratique de tir de l’artillerie à Mailly du 18 au 25 mai, au centre d’instruction des chars de combat à Versailles du 27 mai au 2 juin, à la 1re DLM (cavalerie) au camp de Mailly du 7 au 26 juin, à la 12e division d’infanterie au camp de Mailly du 5 au 31 juillet, enfin à la 2e division d’infanterie nord-africaine au camp de Mourmelon du 2 au 14 août. Cinq officiers supplémentaires sont admis dans une liste parue dans au Journal officiel le 9 juillet 1937. Ces officiers sont immédiatement mis en route pour le stage en cours à la 12e DI au camp de Mailly. Après une permission d’un mois, tous entrent à l’École le 25 octobre 1937.

 

Huit officiers étrangers intègrent cette deuxième promotion : deux Roumains, un Brésilien, un Tchèque, un Polonais, un Belge et deux Yougoslaves.

 

Le 2 septembre 1939, l’ESGA fermant ses portes en raison de la mobilisation, les stagiaires rejoignent leur emploi de mobilisation où leur pays. Tous seront brevetés.

 

Trois d’entre eux meurent pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : FAYE, MARCHAL et PIGEAUD.

Liste des stagiaires :

 

ALAZARD Joseph-E.-A.-M. capitaine

 

BALUT dit BESNARD Émile-Léopold-Francis capitaine

 

BLAMOND J.-J.-A. capitaine

 

BONNAMY Alfred-Julien capitaine

 

BUCHET Robert-M.-E. capitaine

 

CHALLE Maurice-P.-F.-M. capitaine

 

DE CATERS capitaine Belgique

 

DE FRANCE E.-M.-H. capitaine

 

DEPREZ Jean-Édouard-J.-L. capitaine

 

FAYE Léon capitaine

 

GELEE Max-P.-L. capitaine

 

GINDRE Alfred-L. capitaine

 

GONAND René-Jean capitaine

 

GRADISNIK (GRADICHNIK) Ferdo lieutenant-colonel Yougoslavie

 

JOUANNET Robert-Gustave capitaine

 

KIELICH commandant Pologne

 

MANSUY Jacques-E. capitaine.

 

MARCHAL A.-T. capitaine

 

NICOLAE capitaine Roumanie

 

PALANGIE Louis commandant

 

PERNIKAR commandant Tchécoslovaquie

 

PIJEAUD Charles-Félix capitaine

 

POPISTEANU capitaine Roumanie

 

ROZSANYI major Brésil

 

SIMITCH Kosta capitaine Yougoslavie

 

TILLY Jean-François capitaine

 

TRAMOND Roger-A.-M. capitaine

 

VENOT Gaston-E.-A. capitaine

 

 

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La 3e promotion de l’École supérieure de guerre aérienne.

 

 

La liste des 21 admissibles paraît au Journal officiel le 11 mai 1938. Les épreuves orales sont subies du 18 au 21 mai à l’École militaire à Paris. La liste des quatorze admis paraît au Journal officiel le 24 mai 1938. Ceux-ci vont accomplir des stages à l’École des chars de combat au camp de Suippes du 13 au 30 juin, dans des régiments d’artillerie (10e et 56e) du 7 au 20 juillet, dans des divisions d’infanterie (1re et 23e) aux camps de Sissonne et de Coëtquidan du 26 juillet au 12 août, enfin, pour la cavalerie, à la 2e DLM au camp de Mailly du 7 au 24 septembre. Après une permission d’un mois, ils entrent à l’École le 24 octobre 1938.

 

Six officiers étrangers intègrent cette troisième promotion : un Argentin, un Polonais, un Roumain, un Bulgare et deux Yougoslaves.

 

Le 2 septembre 1939, l’ESGA fermant ses portes en raison de la mobilisation, les stagiaires rejoignent leur emploi de mobilisation où leur pays. Tous seront brevetés.

 

Deux d’entre eux meurent pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : CASTANIER et DUMOUCHEL DE PREMARE.

 

Liste des stagiaires :

 

ALIAS Henri-J. capitaine

 

ARCHAIMBAULT Henry-Louis-Édouard-Jean capitaine

 

BOUGALITH Miloch commandant Yougoslavie

 

BRANTHOME Paul capitaine

 

CASTANIER Marie-Pierre-Charles-François-Guillaume capitaine

 

CHASSIN Guillaume-Jean-Max (dit Lionel-Max) commandant

 

DE BURETEL DE CHASSEY Xavier-Marie-Roger capitaine

 

DUMOUCHEL DE PREMARE Pierre-A.-M. capitaine

 

FIRROLONI A.-Joseph capitaine

 

GAUDILLERE Pierre-Claude capitaine

 

GUILLAUME André-A. capitaine

 

GUYOT Jean-Georges-Léon commandant

 

JOPPE Bernard-Maurice capitaine

 

JOUHAUD Edmond-J.-R. capitaine

 

KOLEV Nestor lieutenant Bulgarie

 

KOSTIC Bozidar commandant Yougoslavie

 

REYES lieutenant-colonel Argentine

 

SCHASHI PARASHIV lieutenant-colonel Roumanie

 

VERNON André-C. capitaine

 

WOJCIECHOWSKI commandant Pologne

 

 

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