Promotion 1938

La liste des admis au concours de 1938 parait au Journal officiel du 24 février 1938. 94 officiers ont été retenus parmi les 216 candidats qui se présentaient. Les spécialités représentées sont l’infanterie à raison de 52 officiers, dont 5 de l’infanterie coloniale, la cavalerie avec 9 officiers, l'artillerie avec 28 officiers dont 5 de l’artillerie coloniale et le génie avec 5 officiers.

 

Les cours débutent le 1er novembre 1938. Le capitaine GOYE n’a pas rejoint pour cause de maladie Sur les vingt-sept officiers étrangers prévus, deux officiers tchèques n’ont pas rejoint en raison de la crise que traverse leur pays.

 

La soixantième promotion est la troisième promotion qui, depuis 1919, ne compte pas d’aviateur. Ceux-ci suivent dorénavant une scolarité particulière au sein de l’École supérieure de guerre aérienne. La 3e  promotion de l’École supérieure de guerre aérienne et la soixantième de l’École supérieure de guerre noueront toutefois des liens fraternels qui resteront vivaces jusqu’à l’extinction de leurs derniers survivants. Il est à noter que le « trombinoscope » des deux promotions est commun.

 

En raison de l’ouverture des hostilités, l’enseignement ne dure qu’un an et à la fin du mois d’août 1939, sans avoir subi les examens de sortie, les stagiaires gagnent leur emploi de mobilisation où ils assurent le service dans les mêmes conditions que les officiers brevetés. Par analogie avec la mesure prise à l’égard des élèves des promotions qui, en août 1914, terminaient leur première ou leur seconde année, un décret du 18 novembre 1939 attribue le brevet d’état-major à tous les officiers de la soixantième promotion. La liste paraît au Journal officiel du 20 décembre 1939.

 

Treize sont morts pour la France : le chef de bataillon SEGOND en 1942, le chef de bataillon GARNIER en 1943, le lieutenant-colonel GRAFFIN en 1944, le chef de bataillon BODY et le lieutenant-colonel MOREL en 1945, le chef de bataillon DUMAS en 1946, le général d'armée LECLERC DE HAUTECLOCQUE en 1947, le lieutenant-colonel ERULIN en 1951, le lieutenant-colonel POUGIN DE LA MAISONNEUVE en 1953, le général PLAYE en 1954, le colonel GIARD en 1956, le colonel PUTZ en 1957 et le général de division JARROT en 1959.

 

La promotion a donné à la France 41 officiers généraux, dont un maréchal de France.

 

A l’occasion du colloque du centenaire de l’École supérieure de guerre, en 1976, le général Renauld a prononcé une conférence sur La 60e promotion de l’École supérieure de guerre. 

 

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