Louis-Paul-Marie LEGER, professeur de russe

Né le 3 janvier 1843 à Toulouse (Haute-Garonne) d’un père professeur au collège royal.


Il fait ses études au lycée Louis-le-Grand. Refusé à l’École normale pour raisons de santé, il va suivre les cours de la Sorbonne et du Collège de France où il se lance dans l’étude des nations slaves. Il accomplit plusieurs voyages en Bohême. Docteur ès-lettres en 1868, après des thèses sur La conversion des Slaves au christianisme et sur La chronique du roi Nestor, il est chargé de cours à la salle Gerson, annexe de la Sorbonne en 1868 et 1869. 


En 1877, après avoir été chargé de cours depuis 1874, il est le premier titulaire de la chaire de russe à l’École des langues orientales où il est titularisé. En 1881, il représente la France en Russie pour l’inauguration de la statue de Pouchkine. 


Chargé des cours de russe à l’École supérieure de guerre à partir de 1881, il devient aussi professeur à l’École libre des sciences politiques. En 1885, il est le premier titulaire de la chaire de langues et de littératures slaves au Collège de France. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 12 juillet 1888 et officier de la Légion d’honneur le 17 juillet 1901. 


En 1909, il représente la France en Russie à l’occasion du centenaire de Gogol. Membre de l’académie des inscriptions et belles lettres, il également correspondant des académies de Saint-Pétersbourg, de Prague, de Belgrade, de Zagreb, de Bucarest et de Sofia. Il est en outre collaborateur de la Grande encyclopédie, de la Revue des Deux-Mondes et du Journal russe.

 

 

Louis-Paul-Marie Léger est décédé le 30 avril 1923 à Paris (Seine). Il est inhumé au cimetière Montmartre.


Il était officier de la Légion d’honneur, officier de l’Instruction publique, grand-croix de l’Ordre de Sainte-Anne (Russie), grand-croix de l’Ordre de Saint-Stanislas (Russie), grand-croix du Mérite civil (Bulgarie), grand-officier de l’Ordre de Bulgarie, grand-officier de l’Ordre de Serbie, grand-officier de l’Ordre de Roumanie, commandeur de l’Ordre grand-ducal du Luxembourg, chevalier de l’Ordre de l’Indépendance (Monténégro).


L’œuvre écrite de Louis Léger est considérable; outre de nombreux articles parus dans des périodiques français et étrangers, il a publié La Bohême historique, pittoresque et littéraire (1867), Le monde slave, voyages et littérature (1873), Histoire de l’Autriche-Hongrie (1878), La littérature russe (1892), Les racines de la langue russe, en collaboration avec le capitaine Bardonnaut (1894), Chrestomathie russe (1895), La mythologie slave (1901), Souvenirs d’un slavophile (1905). Il a également traduit plusieurs ouvrages, notamment Chants héroïques et chansons populaires des Slaves de Bohême de Zelena Gora et Kralove Dvor (1866) et un Recueil de contes populaires slaves (1882).


LH/1557/69 – Portrait : Coll. F. AMELINEAU.


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